-VOIRIE. - Dénomination
des rues.
M. le Préfet GAZAGNE, Maire. Mes chers Collègues,
Au cours de sa réunion du 25 mars courant, votre 13ème Commission,
appelée à examiner differentes propositions concernant la
dénomination des rues, a formulé les suggestions suivantes
:
Attribution du nom de Général Baril à une artère
devant relier l'avenue du 8 Novembre au boulevard Amiral Pierre en bordure
de la place Impériale.
D'autre part, le nom de l'ancien Ministre Emile Morinaud serait donné
à l'actuelle petite rue de Brazza partant de la rue Berthezène
et aboutissant rue Alphonse Daudet.
Sur la proposition de M. Giraudon, la rue
sans nom qui relie l'avenue Gandillot à la rue Dupetit Thouars
serait désignée sous le nom : rue du Docteur Brenta.
Enfin, conformément au voeu émis par la Commission des Travaux
et Finances désireuse d'attribuer le nom du Maréchal Lyautey
à une artère ou place importante de la Ville, nous vous
proposons de donner le nom de ce grand soldat à la place Impériale.
L'actuelle rue du Maréchal Lyautey deviendrait la rue Robert Randau,
sur proposition formulée par l'Association des Ecrivains Algériens
et le Comité des Amis de Robert Randau.
M. Bouchakour, Adjoint. -
Monsieur le Maire, nous ne voterons pas ce rapport pour deux raisons.
La première est une raison politique, vous ne l'ignorez pas. La
seconde concerne les difficultés que créent ces changements
constants. Si mes souvenirs sont exacts, depuis que nous sommes là,
nous nous sommes déjà amusés à changer le
nom de beaucoup de rues.
M. le Préfet Gazagne, Maire. -
Il n'y a pas de changement de nom. Ce sont deux rues qui portent la même
appellation. Nous en remplaçons une pour éviter la confusion.
M. Bertin, Adjoint. - Il y a un changement, puisque vous voulez, pour
appeler la place Impériale Maréchal Lyautey, débaptiser
l'actuelle rue qui porte son nom.
Notre collègue Bouchakour a raison. Notre politique, depuis notre
arrivée, tendait à ne pas débaptiser les rues. Nous
ne l'avons fait qu'une seule fois pour appeler le chemin de la Solidarité,
qui ne voulait rien dire, rue Charles Vallin, encore que nous ayons' eu
deux séances publiques assez mouvementées pour y arriver.
Je ne crois pas qu'en fin de mandat, nous puissions le faire et, en ce
qui me concerne, je ne voterai pas.
C'est une affaire suffisamment importante pour la renvoyer en Commission
de dénomination des rues.
M. le Préfet Gazagne, Maire. -
Elle est passée en Commission.
M. Laubier, Adjoint. - Il n'y avait qu'un membre et le Président.
M. Bertin, Adjoint. - Je me souviens de l'intervention de Me André
qui avait signalé qu'une circulaire ministérielle invitait
les Municipalités à ne pas débaptiser les rues.
Tel est bien mon avis.
M. le Préfet Gazagne, Maire. -
Pour l'adoption du rapport ?
Le renvoi en Commission est décidé par 15 voix contre 11.
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