C'est une splendide réalisation, peut-être unique dans le département d'Alger, que celle qui va être prochainement présentée aux autorités par les dirigeants du patronage Saint-Augustin.

Fondée en 1919, cette société sportive et d'éducation, dont le brillant palmarès témoigne de sa grande activité, a voulu étendre ses moyens de développer les qualités physiques de la jeunesse. Il a décidé, pour cela, de lui procurer des installations modernes où l'utile le dispute au meilleur goût.

Le sens de l'utilité s'exprime sous toutes les formes. Dans la façon, par exemple, de relier et d'aménager tous les coins et recoins d'un petit terrain pour en faire un grand stade de basket-ball, entouré d'un large espace. Le patronage a le secret de " pousser les murs " et M. Tombarel, l'architecte, a eu l'audace de faire déborder le stade sur la rue Pirette. En effet, ce terrain sous lequel un gymnase a été aménagé, s'étend jusqu'au dessus d'un auvent construit devant la façade de cette salle.

Quand a celle-ci, longue de 23 mètres et large de 10 mètres, elle comporte, à ses extrémités. un plateau pour danses rythmiques, un ring et une tribune.

Les agrès, fixés aux portiques à peine visibles dans les moulures du plafond, pourront être ramenés contre les murs lors des grands dégagements. Le long des murs on trouvera d'ailleurs, les appareils classiques du gymnase moderne : petites haltères, escaliers suédois, échelle orthopédique, etc...

Enfin, la jardinière qui court le long du stade, les fleurs grimpantes qui vont tapisser bientôt l'extérieur du bâtiment. ces dépendances avec bloc sanitaire, les larges ouvertures qui appellent l'air et la lumière, et le parquet souple avec ses carreaux en cemetex de vert marbré. disent avec quel goût les travaux ont été entrepris.

Une vaste salle sous un grand stade dans un cadre réduit, voila l'originalité de cette réalisation, due au génie de M. le chanoine Pezet. qul profitera non seulement au patronage Saint-Augustin, mais encore aux sociétés sportives de la FFS et aux écoles de l'enseignement public comme de l'enseignement libre.

NOTA : J'ai vu , au jour le jour, la construction de cette salle. La fenêtre de ma chambre donnait sur cette salle et le stade. Sur lequel j'ai pratiqué le basket durant de nombreuses années. Et j'en ai fait des co...ries en ces lieux. Une en particulier: se servir de la corde à grimper pour faire Tarzan, se balancer de la tribune et se lâcher sur la scène. Un peu risqué. Mais je suis encore là.

Une messe avait lieu tous les dimanches.